Power supply
La dure à cuire se retranche sous de robustes protections lui garantissant une excellente résistance aux chutes et une bonne stabilité sur la plupart des matériaux grâce à ses patins antidérapants. Malgré les vis apparentes (peut-être même voulues pour produire un effet "brut"), l'assemblage est maîtrisé, la construction est fiable et les matériaux de bonne qualité.
On laisse le design à l'appréciation de chacun — il faut aimer ce côté petite bonbonne renforcée. L'enceinte est par ailleurs certifiée IPX5, ce qui la prémunit "contre les jets d'eau de toutes directions à la lance" — en bref, elle ne sait pas nager, mais ne craint pas les copieuses éclaboussures.
Exercises
La PK5 offre une performance sonore globalement équilibrée... sur la plage des médiums, dans leur plus large acception (d'environ 200 Hz à 1,8 kHz). Contrairement à la promesse du fabricant coréen, les basses ne sont pas particulièrement énergiques — ni profondes d'ailleurs. Leur présence est en revanche ponctuellement accentuée aux alentours de 65 Hz grâce à l'action des deux radiateurs passifs, ce qui peut effectivement donner l'impression qu'il y a une assise solide, mais de manière très ronde et peu maîtrisée.
L'un des deux radiateurs passifs que l'on trouve sur les flancs de la PK5.
Les bas-médiums (de 200 à 500 Hz) sont les fréquences les plus représentées, ce qui crée un confortable lit pour le mix. Hélas, la précision n'est pas de mise, et lesdites fréquences n'hésitent pas à faire le mur pour empiéter allègrement sur les plages fréquentielles voisines. Le mix de certains morceaux très riches en nappes et/ou en effets en tous genres (on pense en particulier à A Drowning de How To Destroy Angels) se retrouve comme dévoré par le côté confus et "marécageux" de cette zone fréquentielle.
Settings
Malgré cet ensevelissement sous la première partie du spectre, les médiums tirent leur épingle du jeu et restent compréhensibles. Lorsque la piste à l'écoute est uniquement vocale (podcasts, interviews...), les voix sont tout à fait intelligibles, avec des timbres acceptablement retranscrits. Ces derniers manquent toutefois de plénitude, de richesse, à cause de la mise en retrait des aigus : les haut-parleurs étant assez directifs, si l'on se place dans l'axe, on perçoit bien les aigus, mais dès que l'auditeur se désaxe (même verticalement), le rendu s'assourdit. Il résulte de tous ces points un rendu qui, sans être véritablement sourd, sonne légèrement "carton", et dont les espaces acoustiques reproduits (au travers des réverbérations) varient en fonction de la position d'écoute. Notons toutefois que les rendus en filaire et en Bluetooth sont absolument identiques, que ce soit du côté de la réponse fréquentielle ou du taux de distorsion harmonique.
Sound quality
La puissance fait écho au gabarit de l'enceinte : le volume maximal est digne de celui d'une enceinte transportable, tandis que le taux de distorsion harmonique signe plutôt l'appartenance à la catégorie des enceintes portables. Le rendu est assez propre jusqu'à 50 % du volume maximal, coloré entre 50 et 75 % — au-delà, la saturation devient très audible, et l'accent mis sur les médiums n'en devient que plus flagrant.